Toâ et Moâ

Spectacle conçu par Sergio Belluz

Un spectacle sur l'amour « Toâ et Moâ » théâtre et musique, concocté par Sergio Belluz, baryton et écrivain, avec la mezzo-soprano Brigitte Balleys et la pianiste Marcia Dipold. L'humour, l'insolence, le second degré, la dérision sont des constantes de la culture française, qu'on retrouve tout autant chez un Gainsbourg ou une Brigitte Fontaine que chez des compositeurs comme Rameau, Bizet, Poulenc ou Satie. Toâ et Moâ se place en droite ligne dans cette tradition avec des airs tirés d'œuvres d'Adam, Offenbach, Lecocq, Delibes, Audran, Hahn, Messager, Yvain, Rosenthal ou Van Parys, en passant par les compositeurs suisses Christine et Honegger pour mettre en scène les amours pétulantes d'un couple d'égocentriques fantasques à la Fernandel et à la Pauline Carton.

Qui a dit que les Suisses étaient trop sérieux et manquaient d’humour?

Saviez-vous que des chansons aussi célèbres que «Dans la vie faut pas s’en faire», «Valentine», «Ma Petite Tonkinoise», «Je sais que vous êtes jolie», qui ont fait le succès de Maurice Chevalier, de Josephine Baker ou de Jean Sablon, ont été composées par le plus suisse des Parisiens, Henri Christiné, né à Genève, compositeur d’œuvres lyriques qui connurent une gloire extraordinaire? À Paris, son opérette PhiPhi (1918) tint l’affiche pendant plus de trois ans.

L’humour, l’esprit, le second degré, la dérision, les jeux de mots, les doubles sens, sont des constantes de la culture francophone, qu’on retrouve tout autant chez Oin-Oin, héros suisse d’innombrables histoires drôles, que chez des compositeurs comme Rameau, Bizet, Poulenc, Satie ou chez des chanteurs dits populaires comme Yvette Guilbert, Boby Lapointe, Henri Salvador, Serge Gainsbourg ou encore, plus près de nous, Brigitte Fontaine et Philippe Katerine. Et saviez-vous que le compositeur suisse Arthur Honegger, plus connu aujourd’hui pour ses opéras et ses oratorios – Le Roi David (1925) et Judith (1925), les deux sur un livret de René Morax, Antigone (1927) sur un livret de Jean Cocteau, Jeanne au bûcher (1938), sur un livret de Paul Claudel, était aussi le compositeur du très sexy Les Aventures du Roi Pausole (1930)?

Façon stand-up, prenant le public à témoin et se plaçant en droite ligne dans cette tradition, puise dans plus de 100 ans de répertoire lyrique francophone pour mettre en scène les amours d’un couple d’égocentriques qui causent, qui chantent, et qui,entre deux bagarres et deux réconciliations, en profitent pour évoquer les hauts et les bas de la vie de couple.